Lightwaves was made between Porto, Viseu and Lisbon.

It’s a collection of sounds I’ve been recording in these three different sites, combined with guitar and synthesiser.
I would like to show and to share my personal experience while being and listening in these places. Each one of the pieces refers to a specific site.

Additional sounds by Louis Wilkinson (Cello) Filipa Viegas and Mara Andrade (voices). Track five is based on Zeca's "Cantiga de Embalar", an homage as a lullaby.

Huge thanks to everyone who has been helping and supporting me in this journey, especially to my family and friends, Paulo Raposo, Miguel R Cardoso and Filipe Félix.

Joana de Sá (b. 2001) started to be aware on sound when she was around 17 years old. Her work evolved to combine an attention to acoustic phenomena with a particular focused sense of duration and framed timbral flow, combined with everyday environmental recordings.

She released her debut album Shatter through Sirr-ecords in 2022. Since then Joana has been performing live concerts, both solo and in colaboration with various artists such as Clothilde or Tiago Sousa.


Reviews

Lightwaves offer five hypnotic, quiet and ethereal soundscapes that reflect de Sá’s personal experiences while listening to these Portuguese places and referring to specific sites within these places. She suggests subtle electroacoustic phenomena with a delicate sense of duration and framed timbral flow, combined with everyday environmental sounds. These soundscapes offer a seductive haven for contemplating or daydreaming about these places and the imagined sonic constructions that mirror these places.

The addition of Louis Wilkinson’s cello on the first, title piece and the whispering voices of Filipa Viegas and Mara Andrade on the last piece are integrated organically into the soundscapes. The last piece «Bubbling over with light» is a homage to the lullaby «Cantiga de Embalar» by late Portuguese folk and protest singer-songwriter Zeca Afonso and introduces an unsettling, resonating aroma to the famous lullaby and to this impressive and suggestive sound work.

salt-peanuts.eu/record/joana-de-sa/

/

L’album de la Portugaise Joana de Sá est exemplaire. La musique de Lightwaves naît dans le brouhaha, un conglomérat sonore de field recordings en mouvement. Ce départ organique n’a pourtant rien d’un berceau musical. Comme l’œil s’habitue peu à peu aux ténèbres pour discerner les formes, l’oreille ici distingue d’abord au cœur d’une masse liquide des répétitions, des motifs, qui progressivement montent à la lumière pour opérer leur complète transmutation. Des crépitements, des clarines, offrent le passage, alors s’épand la vague lumineuse, à peine oscillante, et comme chez Steve Roden, l’informe prend corps, épouse les contours d’un réceptacle que l’on devine circulaire. Le ton est donné et désormais tout va servir cette montée vers le fredonnement. Sur ce même long morceau d’introduction, éponyme de l’album, c’est le violoncelle qui se charge dans une boucle mélancolique de pérenniser le mouvement de houle.

Ce tropisme vers une ébauche de figuration, Joana de Sá le maîtrise, et elle renégocie sur chaque morceau le tracé vers le formel. Chaque fois, le bain primordial, le liquide qui sert de matrices aux premiers instants de la pièce, se purge, se filtre, laisse peu à peu paraître les motifs qui vont s’assembler, tantôt en nappe (la fragile délicatesse du nimbe bourdonnant dans le morceau Sobre o rio e as pontes), tantôt de manière plus géométrique, pour former des boucles (la bielle rutilante sur le même morceau), des phrases, des épiphanies.

C’est pourquoi la quatrième pièce peut surprendre et dans un premier temps décevoir, car le surgissement tarde et quand un drone paraît il est granuleux, presque strident et sans vertu organique mais, se corrodant en bordure, il finit par s’offrir à l’ondulation, s’effacer pour ouvrir le chant à l’allongement de cordes bien plus souples, charriant des échos de voix, offrant encore et toujours un passage vers l’ébauche d’une figuration, mais pas n’importe laquelle, le fuseau lumineux de l’émouvante musique ambiante minimaliste.

Techniquement dans cet album, il s’agit pour Joana de Sá d’installer, peu à peu depuis le field recording un traitement d’harmoniques, des manipulations faisant naître la musicalité grâce aux insertions de guitare et de synthétiseurs. Poétiquement, elle s’acquitte d’un grand travail de joaillerie, de taille et de mise en valeur de chacune des facettes, du fredonnement au tremblement lumineux, à la vague lumineuse.

www.feardrop.net?p=3211

/

"Lançado no ano transacto pela ilustre Sirr-ecords, 'Shatter' foi a revelação de Joana de Sá como uma das artistas mais promissoras do ebuliente mosaico electrónico que se tem composto por estes lados. Disco iluminado, crescia pacientemente sob a forma de loops feitos a partir de guitarra e sintetizador num estado de beleza em suspensão. Já este ano, 'Lightwaves', novamente na Sirr-ecords, confirmou todas as premissas deixadas em campo aberto pela estreia, num trabalho que encontra a artista de Mortágua cada vez mais segura de uma linguagem que não sendo estritamente ambiental, dado o papel catalisador dos seus fenómenos acústicos, se faz à contemplação do espaço, tão físico quanto imaginado, que podemos recolher das suas próprias experiências e da captação de sons que povoavam os lugares onde este foi nascendo."

outfest.pt/joana-de-sa/